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Aldebert:

Publié le : 22/05/2020 14:50:18
Catégories : Méthodes

INTERVIEW - La star des cours de récré a imaginé un clip participatif diffusé sur France Télévisions le 22 mai, pour que les enfants de retour à l'école (et les autres) mémorisent mieux les gestes barrières. Il raconte comment lui est venu l'idée, et évoque son confinement familial «intensif» à la campagne...

Aldebert a appris que la France entrait en confinement le jour de son retour de l'île de la Réunion où il préparait activement son nouvel album Enfantillage 4.

Le coup a été dur. Mais le chanteur ne s'est pas laissé abattre. Non content de tourner des vidéos, «Le tour de la maison» qui ont cartonné sur sa page Facebook (l'épisode 3 a dépassé les 1, 3 million de vues) a composé une chanson entraînante baptisée Corona-Minus, en partenariat avec France Télévisions, et dont les profits seront reversés à l'association caritative Emmaüs connect.

Pour rendre le clip plus attrayant, Aldebert a demandé aux enfants de mimer les gestes barrières dans des petites vidéos, qui seront (pour certaines d'entre elles) montées dans un clip officiel diffusé à partir du 22 mai sur les chaînes de France Télé... En attendant, le chanteur nous raconte comment il a vécu le confinement en famille et d'où lui est venu son inspiration pour le titre Corona-Minus.

À l'origine, je me souviens que j'ai reçu quelques propositions de familles sur ma page Facebook qui me demandaient si j'allais faire une chanson sur la pandémie ou sur les gestes barrières, bref, un morceau en forme de prévention contre le coronavirus. J'avoue qu'au début, je n'avais pas d'idées. Je ne savais pas par quel bout prendre ce genre ce sujet, si grave, et tellement anxiogène. Et puis, il y a eu la proposition de France Télévision. C'était une sorte de «pack» où la chanson que je devais composer pour sensibiliser les enfants sur les gestes barrières était illustrée par un clip participatif, sans oublier que les profits étaient reversés à Emmaüs connect. Tout cela m'a décidé à tenter l'aventure. Lorsqu'on a dévoilé le titre, plutôt court puisqu'il fait une minute trente, on a lancé un appel pour que les enfants envoient des petites vidéos. Nous en avons reçu près de 3000. Énorme! Mon monteur s'est arraché les cheveux.

J'ai franchement trouvé que les enfants ont fait des super trucs. Il y a eu beaucoup d'idées dans ces petites vidéos sur les gestes barrières. Beaucoup d'imagination et des trouvailles très rigolotes. Mais, nous n'avons pas choisi de faire des mosaïques pour le clip vidéo, ni de «split screen» ( plusieurs écrans sur la même page). Non, la chanson va trop vite. Donc, on a opté pour des séquences très courtes. Et les vidéos qui présentaient la meilleure définition possible. C'était assez chaud! Honnêtement, j'ai regardé le montage final, et je n'ai rien trouvé à redire!

Le déclic est arrivé un après-midi dans la cuisine, alors que ma femme préparait une tarte au chocolat, avec moi et les enfants. Moi, pendant ce temps-là, je leur expliquais que l'on ne sait pas grand chose du pangolin et de la chauve-souris, ces animaux particuliers qui seraient à l'origine du virus. Et puis, on s'est mis à fredonner un petit refrain qui est venu tout seul: « Nom d'un petit pangolin / Je ne sais pas ce qui me retient / D'renvoyer sur Vénus / Ce satané virus… » Je voulais que le refrain de la chanson soit plus léger que le reste. En fait, dans le corps du texte, on ne fait qu'énumérer les consignes et c'est moins marrant. Il fallait que je trouve un équilibre entre la légèreté du refrain et les paroles un peu plus graves...

En fait, je voulais personnifier ce virus. J'ai imaginé un virus qui venait de l'espace, et qui voulait envahir notre terre. J'étais en train de lire une biographie de Luc Besson, qui évoquait Le cinquième élément. Il parlait du méchant qui arrive sur Terre pour anéantir la planète... Voilà, c'est parti comme ça. Et puis, l'objectif de cette chanson, c'est aussi de dédramatiser la situation. Je voulais rassurer les enfants en leur enseignant de manière ludique les gestes barrière. Corona-Minusaccompagne les enfants pour mieux vivre avec le virus. Contre le virus, pas besoin de mitrailleuse! Il faut simplement tousser dans son coude, jeter son mouchoir après usage, ne plus se faire la bise et respecter la distance d'un mètre entre chaque enfant. C'est ma manière à moi de m'engager dans la bataille...

Bien sûr, cet épisode de notre vie va laisser des traces. Pour l'instant, seul notre grand, Charlie, a repris le chemin de l'école deux fois par semaine. Les deux autres, trop petits, restent à la maison. Sinon, j’ai quand même écrit de nouvelles choses. Disons que le côté positif de cette expérience, c'est que nous nous sommes retrouvés en famille. Plus de courses effrénées. Nous portons plus d'attention au moment présent. Je me suis un peu retrouvé face à moi-même. C'était une forme de pause spirituelle. Mais je dirai que nous avons de la chance. Nos proches n'ont pas été exposés au virus... En revanche, sur le volet de l'activité musicale et scénique, c'est la défaite!

Même si on s'adapte, le milieu de la musique se retrouve chaos debout. Les intermittents du spectacle sont terriblement mal. De nombreux collègues instrumentistes ne savent plus quoi faire. En fait, ce qui est oppressant, c'est le fait de ne pas savoir où l'on va. C'est le flou complet... Mais bon, j'espère qu'on va quand même s'en sortir contre ce satané virus!

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